Selon l’Ademe, les rénovations mal conçues sont responsables de 25 % d’aggravation énergétique dans les logements

La rénovation énergétique des logements est souvent présentée comme une solution incontournable face au défi climatique.

Cependant, une étude récente de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) révèle que 25 % des travaux de rénovation énergétique aggraveraient en réalité la consommation énergétique des bâtiments concernés, faute de conception adéquate.


Rénovations mal conçues : un enjeu énergétique méconnu #

Les rénovations énergétiques mal planifiées peuvent transformer une initiative écologique en source de problèmes. Selon l’Ademe, un quart des rénovations ne permettent pas d’atteindre les résultats escomptés, augmentant parfois même la consommation d’énergie du bâtiment.

Les rénovations doivent être pensées de manière holistique, intégrant toutes les dimensions de l’habitat.

Le témoignage de Marc Dupré #

Marc Dupré, résident de Strasbourg, a vécu une mésaventure significative suite à la rénovation énergétique de son appartement des années 1970. « J’avais investi dans ce projet pour réduire mes factures énergétiques. Malheureusement, la situation a empiré », raconte-t-il.

Il avait fait appel à une entreprise locale réputée pour son expertise en rénovation énergétique. Cependant, les travaux réalisés n’ont pas été à la hauteur de ses attentes. « Ils ont ajouté une isolation extérieure sans prendre en compte l’aération naturelle de l’appartement. Résultat, j’ai maintenant des problèmes d’humidité et de moisissures, et ma consommation de chauffage a augmenté de 20 % », explique Marc.

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Les erreurs à éviter selon Marc

  • Ne pas vérifier les références et les précédents travaux de l’entreprise engagée.
  • Ignorer les aspects spécifiques du bâtiment comme l’aération et la lumière naturelle.
  • Omettre de consulter un expert indépendant avant de commencer les travaux.

Les causes principales de l’aggravation énergétique #

Les erreurs de conception, telles que le manque d’étude préalable et la mauvaise sélection des matériaux, sont souvent pointées du doigt. L’Ademe insiste sur la nécessité d’une approche intégrée et professionnelle pour éviter ces écueils.

L’échec de rénovation peut souvent être attribué à une mauvaise compréhension des interactions entre les différents composants du bâtiment.

Cette perspective est confirmée par les expériences d’individus comme Marc, qui soulignent l’importance d’une planification rigoureuse et d’une exécution scrupuleuse.

Conséquences et implications pour les propriétaires #

Les conséquences d’une rénovation inefficace dépassent les simples augmentations de coûts. Elles engendrent également des impacts environnementaux négatifs et peuvent affecter la santé des occupants par le développement de moisissures et d’autres problèmes liés à une mauvaise gestion de l’humidité.

Ce phénomène souligne la nécessité pour les propriétaires d’être bien informés et proactifs lorsqu’ils engagent des travaux de rénovation. La collaboration avec des professionnels compétents et spécialisés en éco-construction est cruciale.

Stratégies pour une rénovation réussie

Prévoir une analyse énergétique complète du bâtiment avant les travaux, choisir des matériaux de qualité et adaptés, et s’assurer que tous les intervenants sont qualifiés et expérimentés, sont des étapes clés pour éviter les déconvenues.

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Enfin, pour ceux qui envisagent des rénovations, il est conseillé de réaliser une simulation des performances énergétiques post-rénovation pour s’assurer de la viabilité du projet. Cela permet d’éviter les erreurs coûteuses et de maximiser les bénéfices environnementaux et économiques de la rénovation.

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